lundi 23 février 2009

Une image, un son : focus sur ALISTER…
























QUI ETES VOUS ALISTER ?

ACI. PCS 354b. Et aussi, une protection pseudonymale contre "l'opprobre et le scandale" comme disait Serge Lama.

PARLEZ NOUS DE CETTE IMAGE, DE VOTRE TRAVAIL EN GENERAL ?

Mon travail c'est remplir le vide.
Particule et anti-particule.
Comme tout le monde...

POURQUOI AVOIR CHOISI CE SON ?

Parce que "Crash" est ma chanson préférée du Velvet Underground.
Que Lou Reed n'y participe pas.
Sterling Morrison et Moe Tucker non plus. Qu'à cette époque, 1972, c'est Doug Yule qui a "hérité" du Graal.
Que ce disque, "Squeeze", d'où est tiré ce titre, n'a jamais été réédité en CD, à ma connaissance, et que ça en dit long sur l'industrie (et pas que les maisons de disque). Que le groupe Squeeze, grosse influence aussi, a tiré son nom de cet album "honteux", "scélérat", "oedipien" (mais après tout Reed avait déjà viré Cale de façon assez lamentable) mais excellent et d'autant plus intéressant que c'est la honte de la famille.

VOS PROJETS ?

Un troisième album puis un deuxième.

ALISTER, 23 février 2009

NB

ALISTER est un artiste génialement fou, décalé, déjanté, absurde, rare et précieux. Ses textes, aiguisés comme une lame de cutter et affûtés comme une pince sans rire, dégagent une nonchalance et un humour noir dévastateur et salvateur.
En quelques mots, quelques phrases, ALISTER réussit à dire des choses profondes, essentielles et vraies en driblant systématiquement son sujet comme un footballeur de grande classe qui n’aurait pas encore appris les discours stéréotypés d’après match.
Le contre-pied est toujours parfait, la parade du gardien complètement improbable et la ola des bien-pensants forcément désynchronisée par tant de coups de savates décochés avec talent dans leurs petits arrière-trains un peu mou du genoux.

Extraits de PLAYLIST (éditions aNTIDATA), son recueil de nouvelles :

« Pour lui, alors, l'humanité se divisait en deux : il y avait les gens qui laissaient leurs croûtes de pizzas et les autres ». (nouvelle, Je suis le mort)

« Sa petite culotte accueillait en son derrière un « vendredi » au lettrage fleuri. On était « mardi ».
(nouvelle, Candy lit)

« L’extincteur semble avoir été inventé par un français, François Carlier, en 1866 (la même année que l’invention de la dynamite par Alfred Nobel).

Mais qui a inventé les barbes à papa ?» (nouvelle, Vingtième dépression nerveuse)

« Lors d’une visite médicale à la médecine du travail, on lui avait fait passer le test du QI. Il avait 158.
Il ne l’apprenait qu’à 372 mois et quelques. Il aurait pu faire cosmonaute. Ou Karajan. (soupirs) ».
(nouvelle, La mort d’un héros)

«Evidemment Bruno était un abruti fini. Le genre de type qui revient bronzé en février, s’épile les couilles, s’intéresse aux nouveautés en montres de luxe, va en boîte sur les Champs Elysées et parle de ses plans « C » quand il ne sait plus quoi dire, c’est-à-dire à peu près tout le temps».
(nouvelle, Voilà ton homme)

« Il n’avait pas pris son portable. Il le prenait rarement quand il allait aux toilettes chez lui ».
(nouvelle, Epilogue)

Achetez son disque et son livre, bordel ! Aucun mal ne vous sera fait.

CHICKEN TANDOORI, hier soir

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