jeudi 26 mars 2009

Une image, un son : focus sur Arnaud Le Gouëfflec…



Qui êtes vous Arnaud Le Gouëfflec ?

J'écris des chansons, des romans et des scénarios de bande-dessinée. 
J'aime construires des histoires.
J'essaye de fabriquer un labyrinthe de chansons et d'histoires où on pourrait se perdre.

Parlez nous de cette image, de votre travail en général ?

C'est un robot. 
Je trouve qu'il a beaucoup de dignité. 
Il ne lui manque que la parole. 
Il faudrait écrire quelque chose sur lui.
Je fais de la chanson, mais je me nourris de rock, de krautrock, de musique expérimentale, de dub. 
J'ai été influencé par Daniel Johnston, et je me suis mis à enregistrer des cassettes à la fin des années 90. 
J'ai été fasciné par Tom Waits, et j'ai monté l'orchestre préhistorique avec des musiciens qui savaient jouer des percussions vaudou et de la guitare rouillée. Et comme j'étais fan de King Tubby, je me suis procuré une chambre à échos. Derrière la chanson, il y a toujours une dimension expérimentale. 
J'ai eu la chance de pouvoir jouer avec Jad Fair, ou Damo Suzuki de Can, et ça a nourri mes chansons.
 
Pourquoi avoir choisi ce son ?

Je voulais collaborer avec John Trap et Ootiskulf parce qu'ils m'épataient.
J'ai écrit Starouarz sur mesure pour eux, parce qu'ils ne sont jamais remis de la Guerre des étoiles. 
Moi non plus d'ailleurs. 
Je m'étais bricolé un sabre laser avec une brosse d'aspirateur, et j'étais fasciné par le château de Jabba et ses monstres. Je possède toujours un chasseur à aile X, mais il est cassé.
C'est une chanson qui parle de la nostalgie des jouets en plastique de la Guerre des étoiles, et de la difficulté à quitter l'onirisme de l'enfance pour entrer dans le désespérant monde des adultes. Ootiskulf n'avait pas l'habitude de chanter en français, mais ça ne s'entend pas. 
On a l'impression qu'elle a toujours fait ça. Et John Trap a arrangé le morceau avec brio, j'étais très ému quand je l'ai entendue. 
J'écris des chansons depuis longtemps, mais celle-là me tient particulièrement à coeur.

Vos projets ?

J'aimerais bien écrire d'autres chansons, ou des textes sur des musiques de John Trap, pour Ootiskulf.
Sinon, je m'apprête à sortir un album en septembre, Le disque vert. 
C'est un double album mi-chanson mi-expérimental, que j'ai enregistré avec l'Orchestre préhistorique et des invités comme Noël Achoté ou Eugene Chadbourne, qui est un de mes héros. 
Je vais publier une Bd chez Glénat en Juin, dessinée par Olivier Balez, qui s'intitule Topless, et un roman chez Ginkgo éditions, l'Irrésistible.

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